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MURMURATION

| 24.04.25   au   27.04.25

|  ArtBrussels 2025 . programme OFF

|  Jeudi, samedi, dimanche de 14h00 à 18h00

|  Vendredi de 10h00 à 12h00

|  Entrée libre

| vernissage mercredi 23.04.25 de 18h00 à 21h00

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©jacquesvilet

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Suspendues à des fils qu’elle accroche au plafond, un à un, à travers un long et patient travail digne de celui d’une tisserande, ces sculptures hybrides se déploient dans l’espace, dans un équilibre précaire et instable.  Le moindre souffle met ces mobiles en mouvement… un mouvement lent et hypnotique. Krakowski crée ainsi des espaces en apesanteur. Elle invite le visiteur à déambuler et à pénétrer dans des paysages sculpturaux, aériens et énigmatiques. Oscillant entre le monde animal et humain, parfois végétal, ses installations mêlent différents registres qui échappent à toute tentative de narration linéaire, ménageant plutôt des échappées aux confins de la rêverie. On pense à la sculptrice belgo-polonaise Tapta qui voulait créer des « zones de calme et d’amitié ». La délicatesse des installations de Krakowski sont autant d’invitations à la lenteur et la contemplation. Elles nous offrent une expérience troublante et enivrante de la fragilité et de l’évanescence, une mise en pause du monde saturé d’images et de bruits qui est le nôtre, qui pourrait bien constituer un acte de résistance au règne de l’exponentiel auquel nous sommes confrontés.

Intitulée « Murmuration », la nouvelle installation de l’artiste présentée à la fondation blan explore aussi la dimension acoustique  - à travers un son chuchoté, murmuré jusqu’à devenir silencieux quand il se fait simple souffle. Depuis plusieurs années, Krakowski introduit cette dimension dans son travail en parfaite cohérence avec la recherche d’un état de disponibilité augmentée produit par les paysages dans lesquels elle nous plonge. Jouant avec sa voix, son souffle et son thérémine (cet étrange instrument de musique sensible à l’eau qui se trouve dans les bulles à potion et celle de son corps), la performeuse Florence Cats est invitée à interagir de manière aléatoire et en discontinu avec l’installation. Participant à amplifier nos perceptions, ses interventions encouragent ainsi le visiteur à écouter le silence et l’espace plus intensément.

 

Pauline Vidal

Formée au design textile, Julie Krakowski s’inscrit dans le sillage du « fiber art » tout en prenant la liberté nécessaire pour explorer des chemins de traverse. Elle porte une attention particulière à la tactilité des matériaux qu’elle utilise. Cette artiste aime le textile et le temps qui passe et qui use et qui abîme, les clous qui le perforent, les tâches qui s’y imprègnent. Ses installations comprennent des échantillons de tissus, des élastiques, des fermetures-éclair, des morceaux de cuir mais aussi des rubans de caoutchouc, des colliers de perles, des plumes d’oiseaux, des mèches de cheveux, des branches séchées… des « matériaux souples », comme elle les appelle, qu’elle glane au fil de ses rencontres et qu’elle classe méticuleusement dans son atelier par couleur comme le ferait un peintre avec sa palette.

Depuis 2021, suite à une résidence, elle file aussi le verre et intègre ses productions à ses installations. Fascinée par la fluidité offerte par ce matériau dès lors qu’il est soumis à haute température, l’artiste travaille au chalumeau des tubes de laboratoire en verre blanc, noir et jaune, pour donner naissance à de longues tiges en verre sinueuses et à de petites bulles à potion qu’elle n’hésite pas à remplir de teintures de couleur.

 

Par un travail de détournements et d’assemblages inattendus entre différents matériaux, Krakowski donne naissance à d’étranges et délicates sculptures. Exploitant le jeu des contraires (plein/vide,    dur/mou,    opaque/transparent,

solide/liquide …) et les tensions qui en découlent, magnifiant les matières, l’artiste crée des formes hybrides qui nous conduisent vers des territoires surréels qui pourraient bien rappeler ceux explorés par certains surréalistes comme Meret Oppenheim, dont la célèbre tasse recouverte de fourrure met si bien nos sens en déroute. Les assemblages de Krakowski sont plus abstraits encore, plus minimaux aussi, mais mettent toute autant notre imagination au travail, avec grâce et légèreté.

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©Zvonock 

Julie
Krakowski

A Propos

Julie Krakowski (Saint-Quentin, FR, 1981) vit et travaille à Bruxelles.

 

Issue d’une formation en textile à La Cambre ENSAV, l'artiste envisage son processus de travail comme un grand laboratoire d’expérimentations. Artiste pluridisciplinaire, elle place la matière au cœur de son processus de recherche. La multiplicité des gestes engagés et la mise à l'épreuve des matériaux sont la base d'un langage à la fois complexe et intuitif. Pour déployer sa démarche transversale, elle travaille à partir de matériaux souples, qu’elle hybride avec d’autres médiums (verre, son, etc).


En 2021, elle a l’opportunité de faire une résidence à la Fondation d’Entreprise Martell où elle collabore avec le souffleur de verre Jean-Charles Miot. Ce temps de recherche a donné lieu à de multiples explorations. Subjuguée par la malléabilité du matériau, sa transparence et sa fragilité, elle commence à filer du verre. Elle a ainsi déployé un corpus de formes avec lequel elle met en place des installations. En 2022, elle commence à travailler avec plusieurs artistes sur la dimension sonore.


Récemment Julie a exposé au CACLB (Luxembourg Belge), au Centre Wallonie Bruxelles (Paris) et en 2026 elle exposera dans le cadre de L’Art dans les Chapelles (France).

 

[Voir Site]

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